Pour commencer ce blog, j'ai envie de vous parler d'un sujet qui me tient particulièrement à coeur, le cancer du sein.
Voici quelques chiffres (source institut Curie) : le cancer du sein est la première cause de mortalité chez la femme même si ce taux diminue depuis les années 1990, le nombre annuel de nouveaux cas à presque doublé avec 58 000 nouvelles personnes touchées sur l'année 2018. Près d'une femme sur 9 sera concernée au cours de sa vie. Cependant, même s’il est beaucoup plus fréquent après la ménopause, le cancer du sein survient aussi chez les jeunes femmes (5% des cas de cancers du sein).
Si vous avez lu mon parcours, vous aurez appris qu'à l'âge de 36 ans, j'ai moi même été touché, et oui cela n'arrive pas qu'aux autres! Au vu de mon âge, les cellules cancéreuses proliférent de manière incontrolées. Alors il y a urgence, tout va très vite entre le jour où j'ai découvert moi même cette "boule" dans mon sein droit et l'opération, il se passera un mois et demi où mon corps n'aura plus de secret pour les médecins. Entre mammographie, scanner, scintigraphie, IRM, échographie, biopsie et annonce des résultats, je me sens déjà épuisée, abattue avant même d'avoir commencé les traitements. Je me sens emporter dans un espèce de tourbillon que je ne peux contrôler et que je ne comprends pas...ma vie est désormais suspendue aux paroles et décisions du personnel médical.
Après l'annonce des résultats, je rencontre le chirurgien et l'oncologue qui m'annoncent leur "plan d'action", cela commence par la tumorectomie où la tumeur sera retirée puis cinq mois de chimio et deux mois de radiothérapie. La peur m'a envahit quand j'ai entendu le mot chimiotéraphie, là j'ai compris que ce n'était plus de la rigolade! On m'explique que la chimio, même si la tumeur est localisée est nécessaire dans mon cas par rapport à mon âge, c'est une sorte de nettoyage pour éliminer toutes cellules cancéreuses même minime qui se seraient fait "la belle" dans mon corps, "juste au cas où" et la radiothérapie cible la partie "malade".
L'annonce, d'ailleurs, parlons en, c'est déjà le premier point de départ. Le mot cancer résonne comme une déflagration dans ma tête, c'est le moment où tout bascule, où plus rien ne sera jamais comme avant. C'est l'instant où l'on ne sait pas à quoi se raccrocher. C'est l'instant où les émotions viennent nous envahir, les questions se bousculent, le besoin d'avoir des réponses. Et pourtant, c'est le moment où il va falloir apprendre à ne pas avoir peur, à croire, à avoir envi d'avancer, d'affronter les douleurs, les examens médicaux, les regards, la perte ou l'arrêt d'un travail, l'inactivité...mais aussi palier les effets secondaires des traitements invasifs dans les grands bouleversements physiques notament la fatigue, les nausées, la chute des cheveux, le poids, les problèmes de sécheresse au niveau de la peau, les brûlures des rayons...Tous ces traitements entrainent des changements physiques ayant des répercussions sur la féminité et affectant la confiance, l’image et l’estime de soi.
C'est alors que je reprends contact avec la sophrologue qui m'avait suivie 6 mois auparavant pour le deuil et la dépression que je traversais à l'époque, pour savoir s'il était possible de travailler sur les traitements et les effets secondaires. J'ai donc utilisé la sophrologie comme soin de support pendant toute la durée de mon parcours de soin de 9 mois.
Si je devais résumer en quoi la sophrologie m'a soutenue :
Diminution des douleurs physiques, gestion des angoisses et du mental. Diminution de la fatigue dù aux traitements et au rythme dense de cette période. Lutter contre les nausées. Préparation à la chirurgie et stimuler la cicatrisation. Préparation à la chimiothérapie et radiothérapie. Retrouver le sommeil. Porter un regard bienveillant et une image positive de mon corps. Un mieux être global et à me préparer positivement et sereinement pour l'après. La sophrologie m'a permise d'aller puisser cette force intérieure pour dépasser cette épreuve, Corps et Esprit réunis pour s'engager sur la voie de la guérison...
Vous l'aurez compris, la sophrologie est un soin de support permettant aux patients d'être accompagnés dans leur vie quotidienne, tout au long de la maladie, de se préparer à chaque étape du traitement, se sentir mieux dans son corps et atténuer les éventuels effets secondaires. C'est pourquoi, après avoir vu les résultats positifs sur moi, j'ai décidé d'en faire mon métier pour aider et soutenir chacune de vous touché par la maladie.
Plan Prévention : Pour les personnes de 50 à 74 ans, pensez au dépistage gratuit tous les 2ans, en 2017 à peine 50% des personnes se faisaient dépistées et pour les moins de 50 ans, faites comme moi, en prévention "palpez vous", cela peut sauver une vie...
